mon enfant mord
novembre 12, 2025

Mon enfant mord : les 7 raisons fréquentes et les solutions efficaces

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Scène familière : un éclat de rire à la crèche, quelques petits bras tendus, et soudain… une morsure. Pas la morsure de cinéma, non ; celle qui laisse la trace, là, rouge, quelques secondes, parfois plus longtemps dans l’esprit des adultes que sur la peau de l’enfant mordu. Drôle d’étape, non ? Faut-il y voir une crise, une alerte, ou juste un passage de la grande aventure du « devenir soi » ? Le grand jury parental observe, se tend, parfois s’agace, souvent s’interroge. À qui la faute ? Pourquoi maintenant ? L’envie (ah, ce mot !) de croquer la voisine de tapis de jeu, est-ce inné, ou bien appelé par null manque de mots ou d’autre chose ? Curieusement, peu d’enfants mordent avec la volonté farouche que s’inventent les adultes. C’est plus souvent un langage balbutiant, parfois brut, toujours intense. Alors, la morsure, message d’un autre temps construit entre deux babillages et quelques frustrations ? Accrochez-vous, parce qu’une chose est sûre : le monde intérieur des petits cache des centaines de pourquoi. Et parfois… des dents.

Le phénomène de la morsure chez le jeune enfant

Parfois la bouche d’un enfant mène la danse. Oui, vraiment. L’exploration commence là, tout se goûte, tout s’expérimente. Et, surprise : mordre devient le clavier fascinant, une façon d’exprimer ce que les mots n’ont pas encore appris.

À quel âge la morsure surgit-elle ? Et dans quelle fréquence ?

Entre un an, parfois même un peu avant, jusqu’à trois ans bien tassés, la bouche s’impose comme le canal premium du vécu sensoriel. Certains enfants préfèrent explorer, d’autres testent leur valeur dans des conflits de cubes, objets volés ou câlins partagés. Bonne nouvelle, ce geste évolue souvent : dès que la parole s’affine, la morsure se fait discrète. Cela vous rappelle un épisode récent au parc ? Parent inquiet, rassurez-vous : même les plus fervents mordeurs posent souvent les dents au repos dès que le vocabulaire gagne du terrain.

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Comment gérer ce moment ? Qu’attend l’entourage ?

Débarqué en pleine scène, le parent retient son souffle, esquisse parfois un sourire nerveux ou une moue désolée. Rire ou gronder ? Ni l’un ni l’autre. L’enfant capte tout, plus attentivement que ne veulent l’admettre ceux qui pensent y échapper. Un minimum d’explications, claires, à hauteur d’enfant : la règle, ce n’est pas de mordre. Créer d’abord la sécurité, laisser à l’enfant une occasion d’exprimer autrement, et ne jamais s’attendre à une compréhension immédiate. Surtout à dix-huit mois, personne n’est déjà un expert de la diplomatie émotionnelle.

Les âges et situations propices aux morsures
Âge de l’enfant Contexte courant Explication principale
12-18 mois Diverses situations de jeux Découverte sensorielle
18-36 mois Conflits entre enfants, frustrations Moyen d’expression pré-verbal
36 mois et plus Moins fréquent, plutôt pour attirer l’attention Recherche de réaction de l’adulte ou des pairs

Pourquoi mordre ? Sept raisons, vraiment… sept ?!

On aimerait une explication simple, une cause unique, mais la réalité s’amuse des cases et des recettes. Plusieurs pistes, parfois tous les chemins se croisent. Lesquels ? Imaginez les émotions en fête, la découverte du monde via les dents, un brin d’imitation et hop, la combo gagnante.

Chasse à l’attention ou déluge émotionnel ?

On pense à la jalousie, aux drames, mais parfois l’enfant veut juste laisser la trace : « hé, je suis là ». Quand l’émotion déborde, difficile de le dire autrement. Le terrain de jeux, les passages tendus autour d’un doudou, tout devient terrain d’essai. Plus on aide l’enfant à nommer ce qu’il ressent, plus la morsure se fait rare. Ça donne envie de multiplier les petits rituels d’expression, non ?

La phase orale, tout essayer… avec la bouche

Il y a ceux qui grignotent, ceux qui mâchouillent, et il y a ceux qui mordent tout (même le bras du voisin). Tester, goûter, contester ? La bouche, c’est la première loupe sensorielle du monde pour un enfant. Oui, le « non ! » fuse dans le sillage, le jeu se mêle au test, et parfois, ça mord. L’adulte joue alors le chef d’orchestre, guidant sans briser la curiosité.

L’influence physique : douleurs, dents, fatigue…

Parfois, derrière le geste, une gencive hurle ou une molaire menace de percer. Besoin de calmer, besoin de presser, et la morsure s’invite. Ajoutez la fatigue ou une journée en dents de scie, et l’instinct reprend le dessus. Rings de dentition, objets souples, tout est bon pour détourner l’attention. Pas d’offense intentionnelle, souvent juste une solution maison à un mal-être inattendu.

L’imitation… cerveau miroir en action

Scène vue la veille, récitée le lendemain. L’enfant absorbe, rejoue, compare. Un copain mord ? On l’essaie aussi ! L’adulte incarne alors la ligne de l’apprentissage, corrigeant en permanence, rassurant sur les alternatives pour que ce mimétisme ne devienne pas la norme.

Causes principales des morsures et manifestations associées
Cause fréquente Signes associés Exemple de situation
Recherche d’attention Regard vers l’adulte, bruit Morsure lors d’un temps calme
Colère ou frustration Visage fermé, cris Dispute autour d’un jouet
Poussée dentaire Bave, mâchouille d’objets Morsure spontanée sans contexte conflictuel
Imitation Jeu de rôle, regard vers camarade Morsure juste après avoir vu un autre enfant agir ainsi

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Quelles réactions efficaces pour que la morsure ne s’installe pas ?

Il existe toute une palette de stratégies – parfois simples, parfois cocasses – pour désamorcer le cycle. Que faire, là, sur le vif, ou ensuite ? Petite incursion dans la vraie vie.

Que faire sur le coup ?

Premier réflexe : séparation calme, voix neutre mais ferme, regard dans les yeux. L’enfant mordu doit être consolé d’abord; la réparation commence ici, tout de suite. Pour celui qui mord, pas de honte ni de grandes tirades : le geste ne se répète pas, un point c’est tout. La cohérence extérieure, bien plus puissante que toutes les menaces. Qui n’a jamais vu le regard interloqué d’un tout-petit après « non, on ne mord pas ici » ?

Comment aider l’enfant à exprimer ses émotions ?

Parfois, il suffit simplement de donner un autre moule aux émotions. Prendre la colère, la transformer. Souffler fort, taper du pied, dire fort « fâché ! ». Une bibliothèque de phrases prêtes, testées en famille ou en collectivité, fait baisser la tension d’un cran. Vous avez déjà essayé, vous, de souffler en simili-dragon face à votre enfant furax ? Parfois, ça marche.

La maison et la crèche, une même règle ?

Absolument ! L’unité éducative, même si le style varie, c’est votre filet de sécurité parentale. Les discours ne s’éternisent pas, la règle s’impose : ici et ailleurs, on ne mord pas. Et jamais la personne n’est confondue avec l’acte. L’enfant expérimente, recommence, échoue puis réussit. L’adulte, lui, tient la ligne, avec cet espoir secret : la constance, ça paie.

Prévoir, anticiper… ou réparer ?

Le contexte fait tout : fatigue, conflits, changements de rythme. Proposer un objet à mâchouiller, limiter les situations à risque. Et si la morsure passe… on répare. Participer à soigner, à afficher l’excuse, à apaiser. L’enfant grandit dans la possibilité de réparer, d’être aimé, même imparfait.

  • Suggérer à l’enfant une alternative (balle antistress, coussin, chanson)
  • Garder des routines apaisantes autour des moments à risque
  • Être attentif aux signes de fatigue et proposer des pauses régulières

Des situations préoccupantes ? Quand s’inquiéter ?

Disons-le : il y a des signes qui alertent, qui incitent à sortir du mode “gestion courante”. Obsession, durée, changements d’humeur persistants – les red flags existent, autant savoir les guetter.

Morsures répétées, et si cela ne passait pas ?

Lorsque le geste s’installe, que toutes les tentatives, jeux ou dialogues échouent, la question surgit : se cache-t-il autre chose ? Un mal-être relationnel, un climat pesant, une angoisse qui déborde ? Parler à d’autres – parents, éducateurs, voire un pro – remet parfois de la perspective là où l’épuisement brouille la lecture.

Repérer un mal-être profond, comment ?

La morsure comme seul symptôme ? Rarissime. En cherchant, on découvre d’autres signaux : sommeil en vrac, recroquevillement, crises à répétition. L’œil s’aiguise, les questions s’invitent. Observer sans suspicion, accompagner sans dramatiser. C’est l’acte d’attention, pas de contrôle, qui allège ce moment.

Faut-il consulter un professionnel ?

Un doute qui persiste, une situation qui stagne, mieux vaut multiplier les regards. Pédiatre, psychologue, parfois éducateur spécialisé. Personne ne regarde la même tranche du problème, tous apportent leur part de décryptage. Prendre la globalité, éviter la dramatisation, voilà toute la nuance.

La déculpabilisation, ou comment survivre à la parent-attitude ?

La très grande majorité des moments “mordus” appartient à l’histoire ordinaire de la croissance. S’épargner le poison de la honte : toutes les familles traversent ces zones d’ombre, aucun parent parfait à l’horizon. Prendre le temps d’échanger, de se relayer, c’est aussi grandir en sécurité adulte.

L’enfant mord, apprend, recommence. Il tente, trébuche, se relève, rit, oublie. Ce qui reste, profondément, c’est cette trace de la relation, mille fois plus puissante que la trace dentaire laissée un jeudi matin.

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Claire Rauschan

Passionnée par l’univers des tout-petits, Claire Rauschan est une jeune maman et experte en parentalité. Avec une formation en nutrition infantile et une expérience personnelle riche, elle partage ses conseils pratiques et astuces sur l’alimentation, le sommeil, les jeux, et bien plus encore. Toujours à l’écoute des besoins des parents, elle apporte des solutions simples et efficaces pour accompagner les familles dans chaque étape de leur aventure avec bébé.